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jeudi 28 mai 2009

Jack l'éventreur de Robert Desnos


À l’origine de ce texte, un fait-divers qui a eu lieu à Saint-Denis en 1928 : Une femme est retrouvée coupée en morceaux au bois de Marly. Robert Desnos s’inspire donc de cette macabre découverte et publie en 1928 une série d’articles dans Paris Matinal autour du célèbre Jack l’éventreur.
Dans ce texte, on retrouve la capacité de Desnos à flairer les effluves les plus subtiles de l’air du temps et à les rendre sensibles, sans code préétabli, à tout un chacun.


« Le long de la rue déserte, un bandit s’en va maintenant en sifflotant un air à la mode. L’ivrognesse est toujours étendue sur le trottoir au centre d’un grand tapis de pourpre où les astres se reflètent. Le policeman qui, tout à l’heure, se penchera sur elle pour l’engager, d’un ton persuasif à aller ailleurs cuver son vin s’apercevra alors qu’elle est morte. Ses bras sont mollement étendus le long de son corps. Le visage est exsangue, les lèvres décolorées.
La gorge béante ne saigne plus, car les veines de la malheureuse sont vides de sang. Elle est morte sans se débattre, sans lutter .Et là où elle est morte, son corps est resté. La bouche ouverte dans un effroyable rictus a perdu cinq dents. La langue a été coupée. La trace des doigts, à peine marquée, est cependant visible encore en dessous de la mâchoire et sur la joue droite. »

Disponible sur notre site et les meilleures librairies

ISBN : 9782851978981
Sodis : 7233812
Prix : 9,5 €

mercredi 27 mai 2009

Prix Duménil

PRIX DUMÉNIL 2009


La troisième édition du PRIX DUMÉNIL couronnera cette année le livre d’un auteur de langue française
- roman, récit, biographie, essai ou document -

paru entre janvier et mai 2009.

Le jury, présidé par le mécène et hommes d’affaires Alain Duménil, est composé d’Éric Neuhoff, Pascal Thomas, Stéphane Denis et Marc Lambron.

Le PRIX DUMÉNIL d’un montant de 50 000 euros sera remis au lauréat par le mécène

le 28 mai prochain

à l’Hôtel Montalembert, 3 rue Montalembert, Paris 7e.

PRIX DUMÉNIL 2007, Emmanuel Carrère, pour Un Roman Russe (POL).
PRIX DUMÉNIL 2008, Jérôme Garcin, pour Son Excellence, Monsieur mon ami (Gallimard).



ALAIN DUMÉNIL
2, RUE BASSANO
75116 PARIS

mardi 26 mai 2009

"Ceux qui brûlent les livres" recensé par la revue LIBRESENS

George Steiner
CEUX QUI BRULENT LES LIVRES

Paris, L’Herne, 2008, 83 p., 9,50 €

« Ceux qui brûlent les livres, qui bannissent et tuent les poètes savent exactement ce qu’ils font ». Telle est la première phrase de ce mince ouvrage, d’un universitaire américain.
Le pouvoir des livres est considérable. Un livre peut, en même temps, exalter, rebuter, magnifier, appeler à la vertu ou à la barbarie : nul ne peut prévoir quelle sera la force d’un livre sur ses lecteurs. C’est pourquoi bien des pouvoirs ont, au cours de l’histoire, pratiqué la censure, brûlé, exilé, écrivains, poètes, penseurs, philosophes.
Or, le livre est « notre mot de passe » pour faire de nous ce que nous sommes. La découverte, parfois fortuite, d’une œuvre que nous nous approprions peut changer le sens de notre vie. Citons l’exemple du « Peuple du Livre » : l’A. explique pourquoi, pour un Juif, la patrie n’est pas un « bout de terre » : la vraie patrie, c’est, et ce sera, toujours un texte. Le plus sacré des commandements n’est pas : « Tu loueras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain », mais « chaque jour, tu étudieras la Torah ».
Cependant, cette conception normative s’oppose à une dynamique, qui permet le questionnement. Ainsi, Platon - paradoxe - rejetait les textes écrits. Ni Socrate, ni Jésus, n’ont écrit une ligne. Et Jésus est précisément un homme de parole et d’action. L’ A. met en évidence que l’écrit est second : la parole - et le chant - sont premiers dans toutes les civilisations. Bien des dangers guettent l’écrit : les lecteurs attentifs se font rares ; on lit n’importe où, dans le bruit. Le livre est supplanté par des techniques qui sont des révolutions bien plus importantes que l’imprimerie de Gutenberg.
De ce livre dense, on retiendra quelques synthèses particulièrement éclairantes : par exemple, le lien qu’il établit entre la pensée juive et saint Paul d’une part, Marx et Lénine de l’autre.
Une longue étude de la censure des livres à travers les siècles, à commencer par ceux de la Bible, pose quantité de questions au sujet de la liberté de croyance et de pensée.
Livre très « serré », très riche, dont la lecture est à conseiller à ceux qui aiment les vastes synthèses.

Paule Baltzinger

mercredi 20 mai 2009

Communiqué : Affaire Mademoiselle Christina

COMMUNIQUÉ


Les Éditions de L’Herne, qui détiennent les droits du roman de Mircea Eliade, Mademoiselle Christina, ont introduit une instance devant le Juge des Référés contre Margo Films, Zelig Films et Raoul Ruiz.
L’Éditeur soutient que le film de Raoul Ruiz, La Maison Nucingen, qui doit sortir le 3 juin, est une adaptation non autorisée de cette histoire de vampire amoureux.
L’ordonnance doit être rendue le 29 mai.

mardi 19 mai 2009

Mihail Sebastian à la Maison des Métallos



Une lecture du Journal de Mihail Sebastian, document historique et littéraire captivant et témoignage exceptionnel sur la Shoah en Roumanie.

lundi 18 mai 2009

Cioran recensé par Juan Pedro Quiñonero (journaliste d'ABC)

¿De qué se habla, discute y es motivo de reflexión cultural de fondo, en París? De Cioran y su libro sobre las enfermedades de la lengua y el alma que precipitan la decadencia de los pueblos…

Tout le billet

jeudi 14 mai 2009

Cioran recensé par le Nouvel Observateur

Lien
Cahier Cioran (39 €)
Transfiguration de la Roumanie (19 €)
De la France (9,50 €)

Disponibles sur www.lherne.com et dans les meilleures librairies

Dossier Joyce sur la Revue des deux mondes


Cahier de L'Herne n°50 : James Joyce
Disponible sur notre site: www.lherne.com

Dirigé par J. Aubert et F. Senn
Textes inédits: Très curieuse épître, Anna Lyvia Pluratself, Lettres à Francis Skeffington, Nathalie Clifford Barney, Edmond Jaloux. Marie Monnier: illustrations pour Finnegans Wake.


mercredi 13 mai 2009

Jack Kerouac


Epuisé depuis sa parution en 1971, ce texte rend hommage à un figure incontournable de la littérature américaine Jack Kerouac. Célébré par ses amis, Burroughs et Pélieu, il est une figure phare du mouvement beatnik. Trois textes autour du même écrivain, prétexte au portrait de la « Beat Generation » redevenue un modèle de nos jours. Ce Carnet, situé à la frontière du documentaire et de l’oeuvre littéraire, fait revivre cette époque déjantée, et invite le lecteur à découvrir les mécanismes littéraires de ces trois écrivains ainsi que l’ histoire d’une grande amitié.

« Kerouac était un écrivain, c’est-à-dire qu’il écrivait. Les romanciers cherchent à créer un univers dans lequel ils ont vécu, dans lequel ils aimeraient vivre. Pour écrire, ils doivent y aller, éprouver et subir toutes les conditions qu’ils n’ont pas imaginées. Quelquefois, et c’est le cas de Kerouac, l’effet produit par un écrivain est immédiat, comme si une génération entière attendait d’être écrite. »
W. Burroughs

« Nous avions une bande d’amis, tous de St. Louis, c’était une clique de types riches, décadents, intellectuels, fin de siècle quoi ! Enfants terribles… pouach ! Buark !… Allen et moi ? Euh, eh bien nous étions deux poètes…j’aimais ses longues histoires sur le New-Jersey, et tout ça… puis Allen et moi commençâmes à former un cercle autour de Burroughs — et Huncke, très important ! Vous savez il est peut-être aussi important que Neal Cassady, enfin, presque… »
J. Kerouack

« On dit que l’alcool t’a tué — que les amphettes ont tué Neal— on dit tant de choses —( je dis que les amphettes conjuguent la mort à tous les temps) Kaufman vit toujours — décollant du réel — comme Erro qui peint comme tu écrivais Jack. »
C. Pélieu

En librairies le 25 mai.

ISBN : 9782851979049
Sodis : 7233867
Prix : 9,5€

mardi 12 mai 2009

Burroughs et Ginsberg : "Les Lettres du Yage"

Le premier livre publié par William Burroughs, sous le pseudonyme de William Lee, Junkie, en 1953.

Préfacé par Carl Salomon.

Des lettres de William Burroughs destinées à un jeune poète new-yorkais inconnu : Allen Ginsberg.
Burroughs conte en détail les incidents qui l’amènent à découvrir à travers la jungle de Haute-Amazonie le « Yage », drogue télépathique-hallucinatoire-psychédélique employée par les docteurs-sorciers indiens pour retrouver les objets perdus, les corps et les âmes.

« La première fois […] ai bu une tasse --- vieux de quelques jours à peine fermenté --- me suis couché et une heure après ( dans une hutte de bambou, hors de la cabane où il fait la cuisine) --- ai commencé par ressentir ce que je pensais être l’Être Suprême, un fragment de Lui, pénétrant mon esprit comme un grand vagin mouillé et m’y suis couché un moment --- seule image que je puisse identifier est celle du grand trou encerclé par toute la création --- particulièrement des serpents colorés tous vrais. Il me semblait que j’étais un peu ce que cette image représentait, tellement son sens était vrai. »
A. Ginsberg

Disponible sur www.lherne.com et dans les meilleures librairies à partir du 25 mai

Les Lettres du Yage
(traduit de l'anglais par Mary Beach)
ISBN : 9782851979032
Sodis : 7233870
Prix : 9,5€

Cioran lu par Philosophie Magazine