
Cet ouvrage vient de paraître chez Vozes (Brésil)
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Je me plais à remarquer que les hommes, en donnant à Dieu les noms qui expriment la grandeur, le pouvoir et la bonté, en l’appelant le Seigneur, le Maître, le Père, etc., montraient assez que l’idée de la divinité ne pouvait être fille de la crainte. On peut observer encore que la musique, la poésie, la danse, en un mot tous les arts agréables, étaient appelés aux cérémonies du culte ; et que l’idée d’allégresse se mêla toujours si intimement à celle de fête, que ce dernier devint partout synonyme du premier. Il n’y a rien qui démontre d’une manière plus digne de Dieu ce que le genre humain a toujours confessé, même avant qu’on ne le lui eût appris : sa dégradation radicale, la réversibilité des mérites de l’innocence payant pour le coupable, et LE SALUT PAR LE SANG.

" Identité " de Zygmunt Bauman.