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mercredi 9 décembre 2015

Offre exceptionnelle !




Pour toutes commandes effectuées sur notre site avant Noël,
un Carnet "surprise"
et le catalogue de L'Herne vous sont offerts !

Rendez-vous ici et faites-vous plaisir !

On vous dit à très vite :)




mardi 15 septembre 2015

Découvrez en avant-première nos parutions pour le début d’année 2016 !

Nous vous réservons de belles parutions pour les mois de janvier et février 2016 !

Au gré de lectures de différents genres – essais, romans, nouvelles, revue, beaux livres – vous pourrez :
– partir à la découverte de la Sibérie orientale et des soirées littéraires du XIX° siècle en compagnie du talentueux Ivan Gontcharov

– plonger dans l’univers complexe de la parentalité avec notre toute nouvelle revue de psychologie, « Psyché », abordant la fameuse question que tous parents se posent : comment bien élever son enfant ?

– célébrer la Saint Valentin de façon intime et ludique avec nos 9 titres plutôt cocasses « La paix du ménage », « Un cas de divorce », « Fraises », « Un amour de jeunesse », « Les cocus »…

– suivre avec humour et poésie Joseph Roth dans ses années de jeunesse au sein d’une petite ville d’un pays de l’Est

– pénétrer dans l’univers fascinant de Jean Coteau avec deux ouvrages magnifiquement illustrés
























mercredi 25 mars 2015

20 juin 2015 : 20 ans de la disparition de Cioran

Venez découvrir Cioran à L'Herne !


Cahier de L'Herne
Dirigé par Vincent Piednoir et Laurence Tâcu
Coll. Cahier de L'Herne
978 285 197 161 6
39€

Transfiguration de la Roumanie
Cioran
Coll. Essais
978 285 197 285 9
19€

Sur les cimes du désespoir
Cioran
Coll. Méandres
978 285 197 207 1
10,10€

Le crépuscule des pensées
Cioran
Coll. Méandres
978 285 197 216 2
12,20€

Lettres 1961 - 1978
Cioran et A. Guerne
Coll. Essais
978 285 197 905 6
19€

Bréviaires des vaincus II
Cioran
Coll. Essais
978 285 197 941 4
13,50€

Des larmes et des saints
Cioran
Coll. Carnets
978 285 197 659 8
9,50€

Valéry face à ses idoles
Cioran
Coll. Carnets
978 285 197 655 0
9,50€

De la France
Cioran
Coll. Carnets
978 285 197 899 8
9,50€








jeudi 5 mars 2015

"Simone Weil‬, ou le seul second Péguy‬ qui vaille."

M. Emmanuel Gabellieri, directeur du Cahier Simone Weil avec François L'Yvonnet,
interviendra la 17 mars à 18h30 à l'Institut catholique de Paris sur
"La détermination du réel chez Simone Weil"
dans un séminaire consacré au spiritualisme français.
Nous vous signalons également l'ouverture prochaine à Lyon du
Café et Espace associatif "Le Simone", créé par des jeunes normaliens (co-fondateurs aussi du mouvement des Veilleurs),
dont le désir est de reprendre l'idée "d'Université populaire" et de formation autogérée de Simone Weil.

Pour plus d'informations, rendez-vous ici !

 



(...) C’est l’un des atouts majeurs de ce Cahier de l’Herne de rendre compte de l’amplitude de l’œuvre de Simone Weil.(...) Nombre de portes sont ouvertes en quatre constructions – philosophie, littérature/esthétique, politique/ histoire, religion/mystique – qui permettent d’entrevoir les pistes et domaines à creuser dans les seize volumes en cours aux éditions Gallimard. On relèvera l’un d’entre eux, ce passage – d’ailleurs jamais « officialisé » par l’une de ces « conversions » alors à la mode – du judaïsme au catholicisme, que certains commentateurs renvoient à la lecture hégélienne de l’Ancien Testament, confortée par l’antisémitisme religieux français de l’époque, qui fait de la « Bible » juive le livre d’un Dieu courroucé, dont les Évangiles apporteraient la consolation (pour autant que l’exigeante Simone Weil l’accepte). La diversité des intérêts ne les dilue pas, tant ils répondent tous à la même conviction, celle de porter témoignage dans la contemplation, la connaissance et la réflexion, non pas de la maîtrise de l’homme sur ce qui l’entoure mais de la « beauté du monde », divine donc géométrique création.


- Lire la suite ici.
Marie-Anne Lescourre, Revue Cité


"L’Herne nous a habitués à de substantielles livraisons, celle-ci est en tous points admirable, profuse, pénétrante au point de constituer la plus excellente des introductions à une œuvre aussi considérable. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’écarter les études précédentes, celles de M. M. Davy (un peu datée) et plus récemment de Robert Chenavier (toujours remarquable) de Florence de Lussy, Dominique Carliez ou Emmanuel Gabellieri. L’ambition est plus didactique avec ce fort volume et surtout très pertinente dans le choix des thèmes abordés. Et pourtant, rien n’est aussi périlleux que de faire montre d’originalité avec un tel grand esprit. Ceux qui ne connaissent pas encore (ou mal) Simone Weil trouveront ici de quoi répondre à nombre de questions essentielles touchant l’œuvre, car nombre d’aspects souvent occultés sont abordés et analysés, citons « Simone Weil et la mathématique » de Laurent Lafforgue, « Le pythagorisme de Simone Weil » de Jean-Luc Périllé, mais aussi « Simone Weil et l’Europe. Souci de soi, souci de l’autre » de Sylvie Courtine-Denamy, « La science et la foi » de Xavier Lacroix ou l’étude d’Eric O. Springsted : « Formes de l’amour implicite de Dieu ». Sans oublier les deux entretiens liminaires avec René Girard et Michel Serres lesquels reconnaissent leur dette envers cette pensée qui, lors de la parution de La Pesanteur et la Grâce, en 1947 furent bouleversés. Ce dernier intitule son dialogue avec François L’Yvonnet : « Une intensité de lumière » et reconnais avec franchise : « … j’ai pour elle une reconnaissance absolue. C’est par elle qu’existe le peu que je suis ». Il faudrait tant rappeler que toute évocation semble condamnée à la fatuité ou la plus navrante inutilité; Weil fait partie de ces rares, très rares pensées avec lesquelles il n’est possible d’entretenir qu’un rapport éminemment personnel pour ne pas dire intime."

- Lire la suite ici.
Claude-Henry du Bord, Salon littéraire


"Recueillie au tout début de ce qu’on ne qualifiera que par anti-phrase sa carrière, sur les terres de Gustave Thibon, on pouvait se demander comment la greffe allait prendre avec ce Bachelard de l’Ardèche, catholique mystique et maréchalo-compatible. Au début, on se regarda avec circonspection, mais très vite, on s’attacha, on se comprit, même on s’approuva. Les deux en témoignèrent, à l’image de ces très belle pages des Cahiers de l’Herne, aussi passionnantes à examiner que les déambulations physiques, métaphysiques et théologiques que la vie somme toute mystérieuse de Simone Weil offrent à comprendre.  (...) Simone Weil, ou le seul second Péguy qui vaille."

- Lire la suite ici
Hubert de Champris, Cercle Aristote




lundi 23 février 2015

Le revue culturelle "CHOISIR" recense notre Cahier Simone Weil

"En ces temps de conformisme, de confusion et de platitude intellectuelle,
en cette époque manquant cruellement d'une pensée novatrice,
rien de tel que de se plonger ou replonger dans l'univers weilien,
pour redécouvrir le goût du réel et de Dieu".
Luc Ruedin



Cahier Simone Weil
Dirigé par François L'Yvonnet et Emmanuel Gabellieri
Coll. Cahiers de L'Herne
39€




Notre bel essai "Violence dans la raison ?" recensé par le magazine ESPRIT

"Sade n'était pas seulement un écrivain des corps, il avait compris que la violence pouvait basculer cruellement et vouloir ne jamais s'arrêter.
Mais l'écrivain n'était pas un terroriste"








vendredi 6 février 2015

Voyages à petit prix avec Mircea Eliade ! Direction : soleil !

Il fait froid et vous avez envie de soleil ?
L'Herne vous propose de voyager à petit prix en compagnie de Mircea Eliade !
Destination : l'Inde, les cimes de l'Himalaya ou la Roumanie...
Faites votre choix !












Les routes de l'Inde
Mircea Eliade
Traduit du roumain par Alain Paruit
Coll. roman indirect
978 285 197 453 2
208 pages
16€
Extrait : "Nous prenons nos dispositions pour le voyage, D... et moi, et je découvre soudain en lui un bizarre mélange de génialité et de bourgeoisie, de personnalité exceptionnelle et d'esprit épais. Aujourd'hui, par exemple, il m'a parlé de son désir de faire retraite dans un monastère, alors qu'il y a quelques jours il me posait des questions indiscrètes sur les jeunes filles de Ripon Street."

Journal himalayen
Mircea Eliade
Traduit du roumain par Alain Paruit 
Coll. essais
978 285 197 455 6
224 pages
16€
Extrait : "Que s'est-il passé après et comment nous en sommes-nous tirés ? Je l'ignore. La fuite. Nous fuyions comme des spectres, comme des fantômes. Malgré les cris et les coups de fouet du sherpa, les porteurs ont jeté les bagages et se sont sauvés. Et nous nous sommes sauvés avec eux. C'est tout. L'Himalaya était grand, et les sangsues petites, petites."

Retour du paradis
Mircea Eliade
Traduit du roumain par Philippe Blasen
Coll. roman
978 285 197 726 7
384 pages
18€
Extrait : "Il fait demi-tour, décidé mais fort ennuyé de devoir le faire. Une fois encore, ça a raté. Ça a raté parce que je l'aime. Si je n'y allais pas maintenant, j'irais demain ou dans deux mois, en tout cas, j'irais... Le corps glisse à nouveau le long du mur. Arrête ! Tu sais bien que je ne t'ai pas quittée, je suis à toi, je suis à vous."


























vendredi 30 janvier 2015

« En réponse à la recension du Cahier de L’Herne Simone Weil »


Le compte rendu du Cahier de L’Herne Simone Weil publié sous la signature de Monique Broc-Lapeyre dans la livraison des Cahiers Simone Weil de juin 2014, p. 167-170, laisse assez stupéfait sur bien des points dont, en tant que codirecteurs du Cahier Simone Weil pour les Éditions de L’Herne et quelque peu connaisseurs des études sur la pensée de Simone Weil, nous souhaitons relever les principaux points commentés ci-dessous :

I)              Un Cahier de L’Herne inutile ?

Il semble entendu d’emblée que ce Cahier de L’Herne est sans importance : « En d’autres temps, un Cahier de L’Herne était pour un auteur une consécration », or « de nos jours c’est un énorme pavé mais qui n’a plus le même poids d’importance ».

La raison d’un tel jugement semble être que la publication des Œuvres complètes « interdit ce trésor d’inédits dont pouvait se flatter la politique éditoriale de ces Cahiers ».

Ceci a pour premier effet de faire passer presque inaperçue l’indication donnée ensuite mais beaucoup plus loin (2e page du compte rendu), selon laquelle le Cahier de L’Herne comprend et révèle pourtant l’existence d’inédits : seulement le lecteur croira alors qu’il ne s’agit que de « deux dissertations » (sans savoir qu’elles sont corrigées de la main de Simone Weil), et ne saura pas que ces deux documents proviennent d’un fonds bien plus important que l’ancienne élève de S. Weil au Puy Yvette Argaud a légué à la Faculté de philosophie de l’Université catholique de Lyon.

Un deuxième effet, en réduisant l’intérêt supposé d’un Cahier de L’Herne à la révélation d’un « trésor d’inédits », est de se dispenser d’un examen et d’une mise en relief de ce que l’économie générale du Cahier de L’Herne pouvait avoir, elle, d’original. Ce qui renvoie aux remarques suivantes.

II)            Organisation générale du Cahier de L’Herne

L’intérêt du Cahier de L’Herne ayant été diminué par l’absence d’inédits, on apprend néanmoins que « les nombreux textes de Simone Weil sont judicieusement choisis et représentatifs ». Mais cette remarque est aussitôt contrebalancée, et en fait contredite, par celle selon laquelle « les lecteurs apprendront avec étonnement que c’est la ‘philosophe’qui est enfin reconnue cette fois », ce qui motive l’ironie « que bien leur fasse si cette raison peut avoir quelque crédit ! ».

On reste d’abord stupéfait d’une telle remarque car on ne voit rien dans le Cahier de L’Herne qui peut justifier une telle « interprétation ». S’il y a en effet une marque distinctive de ce Cahier de L’Herne, mais dont la recension ne dit rien (ce qui est tout simplement incroyable), c’est la volonté de manifester aussi intégralement que possible (ceci en contraste avec bon nombre de présentations existantes) la distinction, l’équilibre et le lien entre les grandes dimensions de la pensée weilienne, d’où une organisation en quatre grandes parties qui restera ignorée du lecteur :
       I.     Philosophie ;
     II.     Littérature/esthétique ;
   III.     Politique/Histoire ;
    IV.     Religion/Mystique.

Signalons au passage que si « les nombreux textes de S. Weil sont judicieusement choisis et représentatifs » (un des rares jugements positifs de cette recension) c’est précisément grâce à cette distribution, car tous les textes donnés le sont en fonction de celle-ci !

L’ironie avec laquelle cette volonté d’équilibre est masquée sous le prétexte qu’on aurait voulu mettre « enfin » en avant la « philosophe » S. Weil, semble avoir sa source dans une affirmation de l’« Introduction générale », selon laquelle « la réception de S. Weil est encore loin d’être ce qu’elle devrait être ». Or ceci renvoie, pour qui veut bien lire cette introduction, à toutes les lectures trop souvent partielles ou approximatives de l’œuvre, bien plus fréquentes que son étude patiente et intégrale.

Qui est appelé, par exemple, chaque année dans des jurys de thèse sur S. Weil en France ou à l’étranger, en sait quelque chose, et il faut vraiment vouloir ignorer tout cela pour déclarer que n’aurait plus aucun crédit l’idée d’une méconnaissance de S. Weil de la part de bien des « philosophes professionnels ».

On apprend ensuite que Fr. L’Yvonnet, codirecteur du cahier, a le tort de citer la fameuse formule « La politique m’apparaît comme une sinistre rigolade », ce qui est « un peu malencontreux », mais pourquoi ? Par ailleurs, il a pu arriver que la réédition de certains textes ne renvoie pas à toutes « les éditions antérieures ». Mais à l’inverse, pourquoi stigmatiser un « usage malheureux de La Pesanteur et la Grâce par plusieurs auteurs » alors que l’introduction générale a fortement insisté sur le fait que beaucoup, y compris parmi nos brillants universitaires, croient encore que La Pesanteur et la Grâce est un livre de S. Weil ? S’il arrive donc que, dans ce Cahier de L’Herne, l’on cite La Pesanteur et la Grâce (surtout dans des articles publiés avant l’édition critique des Cahiers Simone Weil dans les Œuvres complètes), ce n’est évidemment jamais par ignorance de ce statut, mais pourquoi alors le laisser entendre ?

Il est affirmé « l’absence surprenante d’études sur la critique weilienne de la science », mais la surprise est alors l’absence totale de référence à ce moment-là aux études magistrales sur la science du mathématicien L. Lafforgue (dont l’article n’est cité ensuite qu’en référence à la problématique du surnaturel), ou des philosophes J. L. Périllié et B. Saint-Sernin montrant pourquoi cette critique s’enracine pour S. Weil dans la science grecque !

Il est déclaré « contestable d’avoir séparé philosophie et mystique ». Mais si on les avait unis, quels reproches n’aurait-on pas eu en sens inverse ? Et surtout pourquoi dire ensuite qu’a été « mise à part la religion » et que celle-ci n’est pas une « catégorie adéquate pour S. Weil », alors que le Cahier a articulé religion et mystique, l’une étant chez S. Weil la fonction critique de l’autre ?

III)          Contributions d’auteurs

1)    Le « complet désaveu » supposé entre l’article de Pascal David et l’extrait présenté de G. Marcel n’a guère de sens, car chacun sait que quand G. Marcel déclare que S. Weil ne saurait être « classée parmi les philosophes », il a en vue la tendance rationaliste dominante de la philosophie (par exemple d’un L. Brunschvicg, lequel opposait catégoriquement philosophie et mystique).
2)    Plus inquiétante est ensuite l’incroyable série de critiques visant les quelques contributions qui sont déclarées « trop exclusivement chrétiennes » du Cahier.

De manière ahurissante est stigmatisée une vision « très critique du judaïsme » alors que la liaison des trois contributions en question (F. L’Yvonnet, E. Gabellieri, A. Guggenheim) visait au contraire à éclairer et à contextualiser l’antijudaïsme de S. Weil, sans y adhérer ni le mésinterpréter, contrairement à bien des présentations, ce qui n’est l’objet d’aucune remarque.

Mais encore plus ahurissant est ce qui est écrit ensuite de trois contributions qui présenteraient « une Simone Weil trop décidément catholique ». Ainsi, d’abord :

« Quand Eric O. Springsted, en compagnie de Henri de Lubac et Urs Von Balthasar fait une méditation sur ses textes à la manière d’une homélie ». D’abord, E. O. Springsted n’est pas catholique mais protestant (presbytérien), et s’il cite Lubac et Balthasar, c’est parce qu’il est un protestant intelligent, comme les penseurs catholiques qui citent Barth ou Moltman au lieu de s’enfermer dans leur confession. Mais surtout, il est insoutenable et faux (et qui plus est injurieux) de dire qu’il écrit à la manière d’une homélie, alors que son texte, qui est un des plus spéculatifs de tout le Cahier (!) offre un commentaire inédit et remarquable d’un des plus grands textes de Marseille, les « Formes de l’amour implicite de Dieu ».
Le « trop décidément catholique » englobe ensuite M. C. Bingemer, laquelle a le tort « à partir des quelques allusions faites aux figures de François d’Assise et J. de la Croix » de développer « l’appartenance [de S. Weil] à la grande tradition de la mystique chrétienne ». Parler de « quelques allusions » fait rêver quand on sait les dizaines de références à ces deux figures « sommets de la mystique chrétienne » dans les Cahiers et textes de Marseille et de New York. Mais surtout, il est inadmissible de faire croire que développer cette « appartenance » impliquerait un exclusivisme chrétien puisque M. C. Bingemer éclaire à partir de là dans tous ses travaux les perspectives intereligieuses de S. Weil !

Enfin la recension veut visiblement éreinter «… la tentative finale de C. Hof qui en des termes que jamais S. Weil n’a utilisés comme kénose, kénotique, lui fait commenter les quelques phrases de la lettre de Paul aux Philippiens » ce qui placerait « malgré elle son concept de décréation dans une lignée de kénoticiens où elle n’en peut mais ! »
Là, avouons que les bras tombent devant un tel aveuglement et une telle volonté d’ignorance. Car si S. Weil n’utilise pas la translittération « kénotique » devenue familière aux philosophes et aux théologiens (mais qui n’existait quasiment pas à son époque), c’est tout simplement parce qu’elle se réfère directement au kénoô (κενόω) grec, qu’elle traduit littéralement par « se vider », « se dépouiller de soi-même »… en des dizaines et dizaines de pages des Cahiers et des textes de Marseille, New York et Londres, ce qui rend ridicule et perdue d’avance toute tentative de minimiser l’analyse novatrice et irrécusable de C. Hof montrant que le terme même de décréation surgit au fil des textes du commentaire à Marseille par S. Weil de l’Hymne aux Philippiens. Mais de cette lecture, les lecteurs des Cahiers Simone Weil ne sauront hélas rien !

Poursuivons, plus rapidement :

D. Tracy, le plus grand théologien américain (qui fit venir P. Ricœur puis J. L. Marion à Chicago), « interprète la pensée de S. Weil en parfaite contradiction avec sa vie extrême… on ne peut accepter ce paradoxe ».

M. Marianelli « parle de l’humanisme chrétien de S. Weil », mais il faudrait choisir entre cette appellation et l’universalisme des manifestations du divin, ce qui fait qu’il ne convient pas « de parler d’humanisme ».
Sauf que, qui connaît le travail de Marianelli sait qu’il utilise l’expression de « nouvel humanisme » précisément pour désigner un nouvel humanisme qui cherche à dépasser les frontières de l’ancien, trop restreint à son acception classiquement occidentale.

Ch. Delsol, membre de l’Institut, manquerait « de rigueur » en soulignant le paradoxe de l’Enracinement où sont valorisés à la fois les « groupes d’appartenance » et la « conscience personnelle » ; elle utiliserait une « langue de bois que S. Weil détestait » (!) en faisant référence à sa critique des droits de l’homme (or c’est au nom des obligations envers l’être humain, mais cette référence qui justifie la phrase citée n’est pas donnée : où est alors le manque de rigueur ? !).

IV)       Deux questions

L’ensemble de ces critiques achève hélas de discréditer une telle recension, dont on se demande comment M. Broc-Lapeyre, qui favorisa de manière originale les études weiliennes à Grenoble, a pu la signer, et le gérant des Cahiers Simone Weil la recueillir. On se demandera donc : d’où vient tant d’inintelligence et d’inimitié, alors que ce Cahier de L’Herne a été objet d’une réception unanimement positive, d’articles laudatifs dans des journaux et revues de tendances opposées, de la revue Études au journal Le Monde, de L’Humanité à La Croix etc. ?

Comment et pourquoi peuvent être ainsi visés, l’ensemble du Cahier de L’Herne et donc d’abord ses coordonnateurs, ensuite un bon nombre des spécialistes reconnus de S. Weil au plan aussi bien français qu’international, enfin une lecture supposée « catholique » de certains contributeurs ?

Tout ceci pose deux questions au moins.

La première pourrait renvoyer à des conflits d’interprétation, ce qui dans une Association comme la nôtre, ne peut être que normal. Mais alors, on le dit, on l’assume et on développe un vrai débat. On ne traite pas par l’ironie, le mépris ou l’ignorance ce dont il est question (en prêtant des intentions ridicules aux directeurs du Cahier de L’Herne, ou en portant des jugements incroyables à l’égard d’études comme celles de E. O. Springsted ou de C. Hof sur la kénose !). Si se développent de telles attitudes, qui sont irrecevables sur le fond comme sur la forme, et qui ne peuvent avoir pour cause que des ignorances assumées ou des partis pris idéologiques, c’est la fin de ce qu’André Devaux avait en son temps magnifiquement et patiemment construit.
La seconde est tout aussi inquiétante. Que des auteurs étiquetés « catholiques » soient protestants ou universalistes importe peu à M. Broc-Lapeyre, ni qu’aucun d’entre eux ne fasse une lecture « exclusivement » chrétienne de S. Weil.
La censure ne veut pas le savoir et ne les a pas lus, le seul fait de souligner l’adhésion de S. Weil au christianisme (volontairement confondue avec une « appartenance » supposée exclusive, ce qui est absurde) semblant motiver ses rejets. Mais dans ce cas, ce n’est pas seulement une volonté d’ignorance à l’égard des commentateurs qui est en cause, c’est une volonté d’aveuglement sur la pensée et l’œuvre de S. Weil elle-même. Les Cahiers Simone Weil deviendraient-ils le lieu d’un tel aveuglement ?

Emmanuel Gabellieri et François L’Yvonnet
Codirecteurs du Cahier de L’Herne Simone Weil











mardi 20 janvier 2015

"Sur l'Islam" // Louis Massignon

"Sept textes de Massignon, extraits des tomes I et II d'Opera Minora, avaient été sélectionnés pour le Cahier de L'Herne en raison des thèmes majeures qu'ils représentent dans l’œuvre du grand penseur : le Coran, l'Islam, le mystique arable El-Haalâj et l'influence des textes mystiques dans l'histoire des religions."

Ces réflexions n'ont rien perdu de leur acuité. Elles éclairent à bien des égards les bouleversements observés aujourd'hui dans le monde au nom de L'Islam".







lundi 19 janvier 2015

Le catalogue de L'Herne

Vous souhaitez recevoir notre catalogue papier ?
C'est très simple !

  Vous pouvez nous l'indiquer à chaque commande passée sur notre site ou 
nous envoyer directement vos coordonnées à l'adresse suivante : mathildebonnin@lherne.com

Belles lectures à tous et merci de votre fidélité.
L'équipe de L'Herne.










vendredi 16 janvier 2015

Une lecture de circonstance ! "La paix et l'art de vivre ensemble"... #CharlieHebdo

"Construire la paix en Europe signifie tenir compte de la mosaïque des langues et des cultures
mais aussi des blessures qu'une longue histoire a provoquées entre les États et à l'intérieur des propres États.
Tout cela ne doit pas constituer une barrière insurmontable : la pax europea arrivera
quand les différences ne seront plus des barrières mais un patrimoine commun, quand l'on trouvera
le juste milieu entre liberté et solidarité, quand on parviendra à une culture partagée dans laquelle
le "vivre ensemble" devient une évidence."


Armand Puig i Tarrech













jeudi 4 décembre 2014

Notre premier ouvrage du Collège des Bernardins dans LivresHebdo

"Et si on écoutait davantage la petite voix
qui recommande de considérer que la clé d'une globalisation plus humaine réside
dans une philosophie et une spiritualité de l'échange des dons ?"













mercredi 26 novembre 2014

Vous aimez Paris ? Nous, oui !





Mes apprentissages à Paris
Casanova
Coll. Carnets
978 285 197 23 85
9,50€

Paris, capitale du XIXe siècle
Walter Benjamin
Coll. Carnets
978 285 197 6895
9,50€

Promenades parisiennes
Mihail Sebastian
Coll. Carnets
978 285 197 44 02
9,50€

Paris, je t'aime !
Colette
Coll. Ecrits
978 285 197 2651
15€

Une Parisienne pendant la Grande Guerre
Colette
Coll. Ecrits
978 285 197 7359
15€


mercredi 19 novembre 2014

1814-2014 : L'Herne célèbre le bicentenaire de la mort du Marquis de Sade !



Français, encore un effort...
Sade
Coll. Carnets de L'Herne
8,50€

Violence dans la raison ? Conflit et cruauté
Marcel Hénaff
Coll. Essais
15€

Sade, le désir et le droit
Bernard Edelman
Coll. Carnets de L'Herne
9,50€







jeudi 30 octobre 2014

Colloque "L'Enracinement" // Simone Weil

















Cahier de L'Herne Simone Weil
Dirigé par Emmanuel Gabellieri et François L'Yvonnet
Coll. Cahiers de l'Herne
39€

Note sur la suppression générale des partis politiques
Coll. Carnets de L'Herne
7,50€

Conditions premières d'un travail non servile
Coll. Carnets de L'Herne
7,50€

Conversation avec Trotski
Coll. Carnets de L'Herne
7,50€