M. Emmanuel Gabellieri, directeur du Cahier Simone Weil avec
François L'Yvonnet,
interviendra la 17 mars à 18h30 à l'Institut catholique de Paris sur
"La détermination du réel chez Simone Weil"
dans un séminaire consacré au spiritualisme français.
"La détermination du réel chez Simone Weil"
dans un séminaire consacré au spiritualisme français.
Nous vous signalons également l'ouverture prochaine à Lyon
du
Café et Espace associatif "Le Simone", créé par des jeunes normaliens (co-fondateurs aussi du mouvement des Veilleurs),
dont le désir est de reprendre l'idée "d'Université populaire" et de formation autogérée de Simone Weil.
Café et Espace associatif "Le Simone", créé par des jeunes normaliens (co-fondateurs aussi du mouvement des Veilleurs),
dont le désir est de reprendre l'idée "d'Université populaire" et de formation autogérée de Simone Weil.
Pour plus d'informations, rendez-vous ici !
(...) C’est l’un des atouts majeurs de ce Cahier de l’Herne
de rendre compte de l’amplitude de l’œuvre de Simone Weil.(...) Nombre de
portes sont ouvertes en quatre constructions – philosophie,
littérature/esthétique, politique/ histoire, religion/mystique – qui permettent
d’entrevoir les pistes et domaines à creuser dans les seize volumes en cours
aux éditions Gallimard. On relèvera l’un d’entre eux, ce passage – d’ailleurs
jamais « officialisé » par l’une de ces « conversions » alors à la mode – du
judaïsme au catholicisme, que certains commentateurs renvoient à la lecture
hégélienne de l’Ancien Testament, confortée par l’antisémitisme religieux
français de l’époque, qui fait de la « Bible » juive le livre d’un Dieu courroucé,
dont les Évangiles apporteraient la consolation (pour autant que l’exigeante
Simone Weil l’accepte). La diversité des intérêts ne les dilue pas, tant ils
répondent tous à la même conviction, celle de porter témoignage dans la
contemplation, la connaissance et la réflexion, non pas de la maîtrise de
l’homme sur ce qui l’entoure mais de la « beauté du monde », divine donc
géométrique création.
- Lire la suite ici.
Marie-Anne Lescourre, Revue Cité
"L’Herne nous a habitués à de substantielles
livraisons, celle-ci est en tous points admirable, profuse, pénétrante au point
de constituer la plus excellente des introductions à une œuvre aussi
considérable. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’écarter les études précédentes,
celles de M. M. Davy (un peu datée) et plus récemment de Robert Chenavier
(toujours remarquable) de Florence de Lussy, Dominique Carliez ou Emmanuel
Gabellieri. L’ambition est plus didactique avec ce fort volume et surtout très
pertinente dans le choix des thèmes abordés. Et pourtant, rien n’est aussi périlleux que de faire montre d’originalité avec
un tel grand esprit. Ceux qui ne connaissent pas encore (ou mal) Simone Weil trouveront ici de quoi
répondre à nombre de questions essentielles touchant l’œuvre, car nombre
d’aspects souvent occultés sont abordés et analysés, citons « Simone Weil et la
mathématique » de Laurent Lafforgue, « Le pythagorisme de Simone Weil » de
Jean-Luc Périllé, mais aussi « Simone Weil et l’Europe. Souci de soi, souci de
l’autre » de Sylvie Courtine-Denamy, « La science et la foi » de Xavier Lacroix
ou l’étude d’Eric O. Springsted : « Formes de l’amour implicite de Dieu ». Sans
oublier les deux entretiens liminaires avec René Girard et Michel Serres
lesquels reconnaissent leur dette envers cette pensée qui, lors de la parution
de La Pesanteur et la Grâce, en 1947 furent bouleversés. Ce dernier intitule
son dialogue avec François L’Yvonnet : « Une intensité de lumière » et
reconnais avec franchise : « … j’ai pour elle une reconnaissance absolue. C’est
par elle qu’existe le peu que je suis ». Il faudrait tant rappeler que toute
évocation semble condamnée à la fatuité ou la plus navrante inutilité; Weil
fait partie de ces rares, très rares pensées avec lesquelles il n’est possible
d’entretenir qu’un rapport éminemment personnel pour ne pas dire intime."
- Lire la suite ici.
Claude-Henry du Bord, Salon littéraire
"Recueillie au tout début de ce qu’on ne qualifiera que
par anti-phrase sa carrière, sur les terres de Gustave Thibon, on pouvait se
demander comment la greffe allait prendre avec ce Bachelard de l’Ardèche,
catholique mystique et maréchalo-compatible. Au début, on se regarda avec circonspection,
mais très vite, on s’attacha, on se comprit, même on s’approuva. Les deux en
témoignèrent, à l’image de ces très belle pages des Cahiers de l’Herne, aussi
passionnantes à examiner que les déambulations physiques, métaphysiques et
théologiques que la vie somme toute mystérieuse de Simone Weil offrent à
comprendre. (...) Simone Weil, ou le seul second Péguy qui vaille."
Hubert de Champris, Cercle Aristote
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