d'Ernest Coeurderoy
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Ce texte sur la corrida est à la fois d’une grande beauté littéraire et d’une lucidité implacable. L’homme y apparaît tel qu’en lui-même, grand et lâche, majestueux et sanguinaire.
" On ne peut bien observer le génie d’un peuple que dans les grandes manifestations de sa vie publique. En France, il faut voir une révolution ; en Suisse, une fête civique ; en Angleterre, une course au clocher ; en Italie, les musées et les théâtres remplis de foule ; en Espagne, la corrida de toros. […] Oui ces fêtes sont splendides, et ce peuple a le génie des grandes pompes ! Oui, ces hommes sont téméraires, ces femmes enchanteresses, et la joie de ces enfants, contagieuse. Oui, ces costumes sont brillants, cette arène immense, ce soleil radieux, cette foule enthousiaste et heureuse ! Mais est-ce là tout ? Ces grandes qualités sont-elles tournées vers un but que l’on puisse approuver ? Je réponds : non "
" On ne peut bien observer le génie d’un peuple que dans les grandes manifestations de sa vie publique. En France, il faut voir une révolution ; en Suisse, une fête civique ; en Angleterre, une course au clocher ; en Italie, les musées et les théâtres remplis de foule ; en Espagne, la corrida de toros. […] Oui ces fêtes sont splendides, et ce peuple a le génie des grandes pompes ! Oui, ces hommes sont téméraires, ces femmes enchanteresses, et la joie de ces enfants, contagieuse. Oui, ces costumes sont brillants, cette arène immense, ce soleil radieux, cette foule enthousiaste et heureuse ! Mais est-ce là tout ? Ces grandes qualités sont-elles tournées vers un but que l’on puisse approuver ? Je réponds : non "
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