La reine de Patagonie et son caniche
d'Oscar Mandel
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La fable présente l’avantage d’être charmante et discrète tout en désignant au monde les méchancetés dont il est capable. Elle remplit donc mieux que notre lugubre littérature l’ancien double devoir d’instruire et de plaire. Car ce devoir contient un paradoxe. Comment les horreurs de la vérité dont il faut instruire le monde sont-elles compatibles avec la mission de l’art, qui est de nous combler de plaisir ? Soit l’artiste instruit et, par conséquent, il doit écœurer, soit il fait plaisir et, par conséquent, il doit mentir. Ce paradoxe, une fable bien faite l’absorbe en soi et le résout. Nous la lisons, nous sourions, nous y prenons plaisir, et pourtant elle nous a soufflé quelques vérités qui n’ont rien de joyeux.
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