« Je suis sorti indemne des épreuves académiques ou autres. Au cocktail offert après la Réception je ne suis resté qu’une minute en tout et pour tout. Il est à peine concevable qu’on puisse se prêter à des cérémonies aussi ridicules et aussi funèbres qui, je l’ai remarqué avec quelque soulagement, n’intéressent que les femmes. Seul moment curieux sous la Coupole : l’entrée des académiciens, saluée par la fureur des tambours. Une véritable cour des Miracles… Ces octogénaires en uniforme, difformes, éclopés, aux gueules haineuses et sinistres, on les voit beaucoup mieux en clochard, sur le quai d’en face, autour d’une bouteille de rouge » ;
Cioran n’avait pu se dérober tant à la remise de l’épée qu’à la réception de Jean Paulhan...
Lettres 1961-1978
De Emil Cioran et Armel Guerne
Annoté et préfacé par Vincent Piednoir
Essais
19 € - 296 pages
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